Concedo nulli
Son engagement militant repose sur l’affirmation qu’un homme en vaut un autre et que, dans cette promesse égalitaire, seule la tolérance préserve l’unité humaine dans la diversité de son expression. Car, si l’homme est la mesure de toute chose, alors toutes les choses doivent être mesurées à l’Homme, en commençant par les institutions politiques ! Comme un libre-penseur agit selon sa conscience (éthique de la conviction), tout en tenant compte des conséquences de ses actes (éthique de la responsabilité), ne lui demandez pas de choisir, par le vote, entre deux maux le moins pire.
Daniel Adam-Salamon
Est la race ?
La race est un rang taxinomique inférieur à l'espèce.
L'espèce humaine ne comporte qu'une seule race avec une conformité génétique au delà de 99,7%. Avec les conquêtes, les femmes ont toujours été des butins de guerres, c'est pour cela que nous avons tous un résiduel cromagnonesque dans notre séquençage ADN. Avec la mondialisation, les métissages, les voyages, la race humaine conforte son unicité.
Les distinctions entre tous les humains, sont de nature esthétique, superficielle, culturelle et géographique. Il reste cependant une différence notable attribuable aux 8 groupes sanguins: O, A, B, AB (positif et négatif). Ainsi donc, un homme et une femme de couleur différente mais de même groupe sanguin sont plus proches (compatibles) que deux hommes de même couleur mais de groupe sanguin différent.
Donc, il n'y a qu'une race humaine ! Les racistes le sont donc contre toute l'humanité.
Quelle direction prendre ?
Une pensée libre ne produit que de la liberté
" Un public ne peut accéder que lentement aux Lumières. Par une révolution on peut bien obtenir la chute d'un despotisme personnel ou la fin d'une opppression reposant sur la soif d'argent ou de domination, mais jamais une vraie réforme du mode de penser ; mais, au contraire, de nouveaux préjugés serviront, au même titre que les anciens, en tenir en lisière ce grand nombre dépourvu de pensée." (2)
Le Philosophe et le Chat-huant
Persécuté, proscrit, chassé de son asile,
Pour avoir appelé les choses par leur nom,
Un pauvre philosophe errait de ville en ville,
Emportant avec lui tous ses biens, sa raison.
Un jour qu’il méditait sur le fruit de ses veilles,
(C’était dans un grand bois,) il voit un chat-huant
Entouré de geais, de corneilles,
Qui le harcelaient en criant:
" C’est un coquin! c’est un impie,
Un ennemi de la patrie!
Il faut le plumer vif : oui, oui, plumons, plumons !
Ensuite nous le jugerons."
Et tous fondaient sur lui: la malheureuse bête,
Tournant et retournant sa bonne et grosse tête,
Leur disait, mais en vain, d’excellentes raisons.
Touché de son malheur, car la philosophie
Nous rend plus doux et plus humains,
Notre sage fait fuir la cohorte ennemie,
Puis dit au chat-huant: " Pourquoi ces assassins
En voulaient-ils à votre vie ?
Que leur avez-vous fait ? " L’oiseau lui répondit :
3 Rien du tout. Mon seul crime est d’y voir clair la nuit. "
Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794) Fables (1792)
Petit-neveu de Voltaire